Tout ce que tu as toujours voulu savoir...

Tadaaaaa...
Sur la ma césarienne (je voudrais pas généraliser et être taxer de menteuse, un brin douillette).


 Donc attention billet à ne lire que si tu es déjà multipare, ou un homme, ou encore un panda avec la 3G (d'ailleurs soit le bienvenu).


Je le dis souvent mais ce blog c'est un peu la porte de sortie de toutes mes valdas pourries.

Je me lance donc ( fais gaffe) voici mon récit: Alors tu vois déjà je suis la chanceuse qui a accouché peu de temps après Rachida Dati, je ne souhaite pas dauber, mais reprendre le taf 4 jours après avoir eu une césarienne, c'est Luke Skywalker et son sabrolaser, entends par là de la science fiction. Ce qui m'a valu de nombreuses gentillesses, genre "ouais mais Rachida Dati, elle fait pas sa chochotte, elle"
...

Comme je suis sympa (si si tu vas voir), je vais te faire un rapide résumé de mon accouchement... miam.
Je suis arrivée à la mater, après 2h de contractions rapprochées de 2 minutes, en mode pas dormi post raclette avec des potes, et je douillais déjà un max malgré une pauv' dilatation à 0,5.
Après 2 heures de déambulation à base de hurlements à la Monica Seles, de coaching pourri de l'homme qui me disait de me taire, j'ai fini par mettre en branle le staff et ils m'ont emmenée en salle de travail, tout s'annonçait bien, mais sans doute pas assez rapidement pour une équipe dominicale réduite.
J'ai finalement demandé une péridurale (honte sur moi, boo la vilaine ;) n'empêche que j'ai demandé en épousailles les anesthésistes, ouais les 2, même pas peur), et fort probablement pour cause d'une petite injection d'accelerant, quelques heures plus tard ça tourne à la série Urgences, on roule à toute vitesse dans le couloir pendant qu'on m'assène des paroles incompréhensibles, péridurale rallongée +++ et hop plus capable de pousser, comme p'tit loup allait mal, césa en urgence.
 Je te passe les détails abominables de mon "recousage" koh lantesque, ainsi que la séance de torture en mode SS, à base de je t'appuie sur le bide comme une enclume toutes les 15 minutes pendant 3h, afin de - à ce jour d'ailleurs j'ai toujours pas saisi vraiment pourquoi- rendre la situation encore plus difficile, pour en arriver au vif du sujet: le lendemain matin ( tu trembles et bien t'as raison).

On te désonde et on te demande de te lever pour aller uriner, et là un seul mot me vient encore à ce jour " AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH".
 J'avais si mal, que j'ai eu comme réflexe de mordre l'infirmière qui me tendait la main ( heureusement elle m'en a empêchée). Parce Que ça on ne te le dit pas mais ça fait un mal de chien qui crève, le moindre pas en mode patineuse de 150 ans est une horreur, le moindre éternuement un enfer, tu tousses et c'est l'apocalypse dans tes abdos, j'en frémis encore d'horreur, en gros on t'a ouvert le bide, et puis laisses moi te dire que tu peux toujours rêver de médocs de cheval, t'auras que du Dolipr@ne 1000, et pis c'est tout.

 Mais cela dit au final tout ceci n'est que douleur physique, ce n'était rien comparé aux 24 abominables heures d'attente pour enfin pouvoir toucher mon fils, mon bébé, mon amour. Cette déchirure qui te bouffe le ventre car équipe réduite oblige itou, zero nouvelle: " ici on s'occupe des mamans, pas des bébés" "euh mais il y a 2 h, nous étions encore liés physiquement par un cordon, connaaaaaasses".
Aucun pédiatre n'est passé, les seules news que j'ai eu c'est l'homme avant de partir pour envoyer une vidéo à ses parents ( snnn, snnnn toi aussi tu sens un relent de rancœur) me disant que p'tit loup allait bien, mais qu'il était en observation, et que les "puers" allaient me l'emmener très vite. 20 longues heures sans sommeil plus tard, je découvrais enfin l'amour de ma vie...

Ps: je sais, je sais, faut relativiser, si on vivait dans une hutte en torchis au fond de l'Amazonie, il nous serait sans doute arrivées des bricoles, mais quand même euuuuuuh :(